Elections munucipales de Rennes, l'UMP tente la greffe !

Avec la rentrée, débute l'année politique. Année qui sera riche en événements puisque au mois de mars 2008 se déroulera les élections municipales. Nous connaissons déjà le nom du candidat à la succession désigné par Edmond Hervé et son parti, Philippe Delaveau, qui prend le costume de l'héritier et est au vu des résultats rennais aux dernières élections fait figure de favori.

A droite les choses se précisent. Trois hommes pourraient se disputer la tête de liste de l’UMP : Loïck Le Brun, Karim Boudjema et Bruno Chavanat. Des trois, je pense que seul Karim Boudjema peut venir accrocher la majorité de gauche et écologiste actuelle. Son discours rassembleur, le renouvellement de la classe politique, une expérience universitaire, la médecine, ses origines, en font le beau-père idéal et très politiquement correct, mais attention à la condescendance et surtout aux idées light et au programme ticket de parking.

Ce vendredi 31 août 2007, deux interviews, l’un de Karim Boudjema et l’autre de Loïck Le Brun, se déploient dans Ouest-France. Il y a quelques jours déjà, le journal Le Point faisait état d’une possible candidature de Boudjema au titre de la diversité à Rennes pour le compte de l’UMP et de son délégué aux élections Alain Marleix qui pourrait venir à Rennes fin septembre pour introniser l’heureux élu.

Que retenir de ces articles ?

1 – Aujourd’hui la droite dans son ensemble pense que Edmond Hervé a été un bon maire.

2 – Pierre Méhaignerie continue de faire à l’UMP la pluie et le beau temps sur le département. A quand l’émancipation ?

3 – Pour l’instant, y’a zéro programme à l’UMP mis à part le parapluie Sarkozy. Karim Boudjema parle " d’image de la ville qui se dégrade ", de " mauvais souvenir des manifestations anti-CPE " (déclenchées et réprimées par quel gouvernement, M. Boudjema ?), d’une ville universitaire qui serait devenu une " ville de fêtards " (un manifestant est forcément un fêtard selon vous M. Boudjema ?) etc.

4 – La remarque sur les réunions publiques assimilées à des conférences médicales est très discutable. Cela peut apparaître comme condescendant. Le " peps " n’est-il pas un rien ringard. Un médecin aussi brillant roulerait-il en 4x4 ?

5 – Est-ce du fait de ses bonnes relations avec le rédacteur en chef de Ouest-France que Loïck Le Brun apparaît lui aussi en interview ?

6 – les autres prétendants, Bruno Chavanat ou encore certaines personnalités comme Benoît Caron et son frère Bruno, Frédéric de Saint-Sernin, les Cressard, etc. ont-ils renoncés à jouer un rôle dans cette désignation ?

Bref, quelques questions qui animeront les discussions du microcosme d’ici la fin septembre. Vos réactions sont les bienvenues.

Extraits des propos de Karim Boudjema (Ouest-France du 31 septembre)

" Même si la défaite aux Législatives m'a déçu, j'ai beaucoup aimé les réunions publiques qui, finalement, ressemblent un peu à des conférences médicales. Les gens, très attachants, vous exposent leurs problèmes. Ils ont besoin d'écoute. (…)
Je n’ai encore contacté personne. Ce n'est pas avec une étiquette politique que l'on peut réussir l'ouverture dont la ville a besoin. C'est très dangereux de se refermer sur soi-même, en se croyant le meilleur. C'est malheureusement ce qui se passe à Rennes... 

C'est-à-dire ?

Je doute que Rennes puisse continuer à s'émanciper si elle ne cultive pas une dimension internationale. Je regrette qu'elle se recroqueville sur elle-même. Les Rennais sont attachés à l'idée de ville universitaire, mais avec le temps, cette image se dégrade un peu. Les manifestations anti-CPE n'ont pas laissé un bon souvenir, bien au-delà de nos frontières. On est passé de ville universitaire à ville de fêtards. C'est d'autant plus dommage que le peps est toujours là ! Le développement économique ne se fera pas qu'à Rennes. La ville doit acquérir une meilleure lisibilité. Pour cela, il faut des points d'ancrage importants et reconnus. (…)

Le vote de gauche apparaît comme conservateur. On a peur de l'affrontement à venir sur la scène internationale, alors on se contente de ce que l'on a. Une ville satisfaite d'elle-même n'a plus envie d'évoluer. "