appel des acteurs culturels rennais

"Quelle société voulons-nous ?

Les différences sont un danger OU les différences sont une richesse

La concentration des puissances médiatiques au service du pouvoir OU le pluralisme des médias et la diversité des expressions culturelles

La concentration des pouvoirs au sein d'un même clan OU la participation citoyenne et un débat politique ouvert

Un ultralibéralisme au service du plus fort OU une économie préservant les solidarités et les services publiques

Un enfant agité : Est-ce génétique ? Est-ce un futur délinquant ? OU l'éducation au service de la construction du citoyen de demain

Aussi le 6 mai, nous appelons à voter pour Ségolène Royal, quels que soient nos choix du premier tour"

Voici le contenu de "l'appel Royal" qui incite les habitants du Pays de Rennes à se mobiliser le jeudi 3 mai de 16h30 à 22h Halle Martenot et Place des Lices. Au cours de cette journée se succéderont débats, interventions artistiques, forum festif et participatif.

Tout le monde a reconnu que la première partie de la phrase désigne le programme de Nicolas Sarkosy et la deuxième le programme de Ségolène Royal. Peut-être les rédacteurs du documents auraient-ils dû préciser ?

En tout cas, je soutiens cette mobilisation avec plusieurs de nos amiEs des Verts. Un appel est ouvert à la signature. Le texte ci-dessus a été distribué ce matin au marché.

La culture n'est pas un oasis au milieu du désert. Si on ne peut que regretter la faiblesse du programme culture de tous les candidatEs à la présidentielle, si on peut regretter cette quasi-absence de débat dès qu'il s'agit de politique culturelle, on ne peut pas confondre une politique culturelle de l'UMP de celle du PS. Aujourd'hui, il s'agit de poursuivre, avec une ambition politique plus affirmée, une politique culturelle rénovée où l'Etat intervient en partenaire des collectivités territoriales, non comme frein mais comme régulateur et facteur d'égalité entre les régions. La politique culturelle, c'est une part très importante du budget de l'Etat. Cela concerne le livre, les monuments historiques, l'audiovisuel public, beaucoup de Musées, une partie de l'Art contemporain... Un grand nombre d'équipement ou de manifestations ne survivraient pas à un désengagement de l'Etat. Pour Sarkosy, la culture, c'est pas sa priorité. On peut craindre un désengagement progressif.

Mais au-delà de la peur ou des fantasmes, il y a des réalités précises. Avec Sarkosy, on assistera à la marchandisation de la culture, limitant toute initiative culturelle au critère économique ou à sa dimension de servilité. Car pour les politiques, la culture et ses acteurs doivent servir leurs intérêts. En se mobilisant jeudi prochain, non seulement, nous exprimons notre refus d'un monde culturel dominé par un Poutine ou un Bush français, mais aussi nous militons pour une nouvelle politique culturelle basée sur la diversité et la citoyenneté.